Marcel, le personnage principal de Tout contre Léo, a maintenant 14 ans et ça fait trois ans que son frère Léo s’est suicidé parce qu’il était atteint du sida. Mais chez Marcel, rien n’a changé depuis la mort de Léo : Sa chambre est toujours intacte, sa chaise demeure vide, c’est toujours le même menu pour Noël, la même disposition du salon…comme si tout le monde avait cessé de vivre en même temps que lui.
Marcel s’en veut aussi énormément parce que Léo lui avait confier une lourde mission, celle de ne pas laisser la famille sombrer, « de balancer de la vie plein la baraque » et qu’à la place il se réfugie dans la chambre de son frère pour écrire des poèmes alambiqués et tristes.
Mais un beau jour, la famille va devoir quand même se réveiller car la mère les quitte. Elle a rencontré un autre homme et veut re-construire sa vie avec lui.
Comme le précédant, j’ai trouvé ce livre bouleversant. En effet, on y voit la difficulté que rencontre une famille à faire le deuil d’une personne malade et la façon dont chacun gère sa souffrance qui ne s’est pas apaisée malgré les trois années écoulées.
Le personnage de Marcel est très touchant car il incarne la jonction entre un passé douloureux (qu’il ne veut pas oublier) et un avenir plein d’espoirs et de bonheurs. Il fait d’ailleurs preuve d’une grande maturité en aidant sa mère à être heureuse (avec un autre homme) sans penser à lui.
Ce livre délivre donc un message : Il est nécessaire de sortir du deuil et essayer de reconstruire une nouvelle vie. En cela, c’est un livre très émouvant et plein de vie, qui en plus prête à la discussion.