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Entretien (imaginaire) avec Jean Molla
--> Par Coraline Rachez
-Bienvenue Monsieur Molla. Je me présente, Coraline RACHEZ, étudiante en HSI. J’ai été désigné pour vous poser diverses questions concernant votre métier. Je vous remercie d’avance pour toutes les informations que vous allez nous fournir. -C’est avec plaisir que je suis ici. Je vous écoute. -D’abord, des questions générales : Accepterez-vous d’être considéré comme un écrivain pour la jeunesse ? Avez-vous écrit pour les adultes ou aspirez-vous à le faire ? Vous situez-vous du côté des enfants ou du côté des adultes ? -J’accepte tout à fait cette image d’écrivain pour la jeunesse même si durant mon adolescence, je me suis amusé à écrire des débuts de romans ou des nouvelles qui ne touchaient pas en particulier les enfants. Il est de toute façon intéressant de confronter adultes et adolescents, ne serait-ce que parce que nous nous construisons ensemble. Je fais donc un compromis entre les adultes et les enfants. - Le lecteur est-il présent à votre esprit au moment où vous écrivez ? Ce lecteur a-t-il un visage pour vous ? Y a-t-il des contraintes d’écriture spécifiques au public enfantin ? -On ne s'adresse évidemment pas de la même manière à un enfant et à un jeune adulte. Pour en revenir aux thèmes abordés par la littérature dite de jeunesse, je pense que l'on peut quasiment tous les aborder, y compris les plus délicats. C'est ensuite aux professeurs, aux libraires, aux bibliothécaires, aux adultes en général de guider les adolescents vers tel ou tel livre. Il se trouve je n'éprouve pas de difficultés particulière à me mettre à la place d'une femme. J'assume parfaitement cette part de féminité qu'il y a, paraît-il, en chaque homme. -Pouvez-vous raconter comment s’élabore une œuvre, du moment où elle naît dans votre esprit à celui où vous la remettez à l’éditeur pour publication ? -Déjà, j'essaie de ne pas me cantonner dans un genre particulier. A chaque nouveau roman, j'essaie de me livrer à des explorations : roman psychologique, polar, roman noir, fantastique, SF. Quand je travaille, je n'écris pas nécessairement de façon linéaire. Les chapitres peuvent être écrits dans le désordre puis " montés ", comme au cinéma. -Quelles sont les lectures qui vous ont influencé(e) dans votre enfance ? - Entre treize et dix-sept ans, je me suis jeté à corps perdu dans la science-fiction et le fantastique, ce qui m'a permis de découvrir des auteurs admirables (Jean Ray, Lovecraft, Rider-Haggard, Matheson, Moorcock, Le Guin, Dick et tant d'autres1⁄4). Ce qui m'était désagréable, c'est que l'on considérait ce type de romans comme de la sous-littérature assez peu digne d'intérêt (c'est parfois encore le cas). Je dois reconnaître que ce n'est qu'en fac de lettres que j'ai commencé à lire " les classiques ", avec infiniment de plaisir. Ces lectures diverses et variées ont contribué en tout cas à ma formation et chacune des histoires que j'ai écrites est une sorte de tribut que je paie aux auteurs que j'ai aimés. -Comment vous situez-vous par rapport à la société actuelle ? Souhaitez-vous envie de la transformer ou au contraire de vous réfugier dans l’imaginaire ? Quelles valeurs voulez-vous promouvoir chez les jeunes ? Par exemple, votre livre Djamila est-il un soutient au mouvement « ni putes ni soumises » ? -Non, pour la simple raison que ce texte a été écrit pas mal de temps avant l'apparition de ce mouvement. -Une dernière petite question : Pourquoi écrivez-vous ou continuez-vous à écrire ? Ayant commencé à écrire très tard, à quarante ans passés, je pense que je me suis senti poussé par une sorte de sentiment d'urgence. Depuis trois ans, je prends sur mon temps de sommeil, sur mes loisirs ! J'écris des heures durant pendant les vacances. Lorsque je travaille sur un roman, je peux rester plus de 14 heures face à mon écran ! - Durant mon adolescence, je me suis amusé à écrire des débuts de romans ou des nouvelles. Ensuite, pendant de longues années je n'ai pas écrit mais, sans en parler à qui que ce soit, j'inventais de nombreuses histoires que je gardais en mémoire mais que je n'ai jamais couchées sur le papier. Lorsque je m'y risquais, le texte en question finissait immanquablement à la poubelle. -Merci beaucoup d’avoir répondu à ces questions. -Ce fut un plaisir. Au revoir et merci pour l’intérêt que vous me portez.
Ecrit par Coraline Rachez, le Vendredi 3 Mars 2006, 20:50 dans la rubrique "Entretiens imaginaires".
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