Marie-Aude Murail a été très inspirée par l’école primaire publique. En lisant le résumé, je m’attendais à une histoire « déjà vue », c’est à dire une jeune institutrice qui débute dans les difficultés mais pour qui tout va finir par s'arranger. Ce n'est pas tout à fait cela.

En fait on découvre une panoplie de personnages attachants qui au fil du roman se croisent, ont besoin les uns des autres. Leur point commun, c'est q'uils ne suivent pas les règles de la société. La jeune institutrice a un don pour l’enseignement mais celui-ci est très original. Même le directeur finira par se mettre dans l’ilégalité. Chaque acteur fait partie d’un univers très différent et pourtant ils vont tous se rejoindre pour une bonne cause.

L’histoire se construit autour des dix enfants Baoulès, immigrés et squatteurs avec leur famille dans une ancienne gare. C’est d’abord Cécile qui va se mobiliser pour eux, et rapidement toute l’école va suivre. Grâce aux Baoulès, des relations entre les principaux protagonistes vont se tisser. L’amour est aussi au rendez-vous chez les adultes et les enfants.

L’auteure fait passer une multitude de messages : la remise en cause de soi, la solidarité, les limites de notre société de consommation, le problème du racisme…

La critique a eu un très bon accueil envers ce roman, le décrivant de tendre et drôle sans oublier l’importance des messages.

Claire Deparis Deust 2